Un joli ballet de baleines
Ces dernières semaines étaient sensées être sous le signe de la détente, farniente sous le Soleil, c’est raté… La météo a en effet continué sur sa lancée après le Cotopaxi : ciel blanc-gris, nuages bas et parfois pluie…
Nous avons fait la connaissance des chauffeurs de bus équatoriens : verdict, pas mieux que les péruviens ou boliviens. Faute de place, assis dans la cabine du chauffeur, nous étions aux 1ères loges pour admirer, impuissants, le spectacle : pied au plancher je klaxonne, je double coûte que coûte parce que à 3 sur une double voie ça passe, je me rabats quand même si c’est un gros camion en face car faut pas pousser, je mange une glace d’une main et téléphone de l’autre et c’est mon ventre qui conduit, je dépose ou plutôt jette des gens en route…Ce charmant monsieur nous a finalement amené à bon port alors que dire ?? Leur devise n’est pourtant pas très rassurante « Dieu est le pilote, je suis seulement le copilote ».
Arrivés à Banos, la grisaille nous empêchait de voir le principal attrait de cette ville : le volcan la surplombant. Finalement, le ciel bleu s’est montré quelques heures et nous avons enfin pu découvrir ce fameux volcan au milieu de vallées verdoyantes : les habitants ne l’avaient pas vu depuis 1 mois à cause du mauvais temps !
Nous nous sommes donc rapidement dirigés vers la côte pensant y trouver chaleur et soleil : et bien non, toujours pas ! Têtus, comme si ne rien n’était, nous nous sommes quand même un peu posés sur la plage et Manu s’est essayé au surf avec Vincent, un belge que nous recroisons régulièrement depuis le Chili.
Nous nous sommes nourris (et ça continue) quasi exclusivement de poisson et crustacés frais et cru, sous forme de ceviche (marinés dans le jus de citron, miam miam) et de bons cocktails. L’ambiance était plutôt festive car il s’agissait d’un WE férié donc il y avait pas mal de locaux bien enclins à se défouler ! Un bon bordel toutes les nuits et pas une place dans les hôtels : nous avons donc passé notre 1ère nuit dans un hôtel mais sous une mini tente 1 place, dans laquelle nous avons réussi à dormir tous les 2 avec nos gros sacs !
Nous sommes ensuite remontés un peu plus au Nord à Puerto Lopez, lieu de prédilection pour aller sur l’Isla de la Plata (surnommée « les Galapagos du pauvre») observer oiseaux et surtout baleines à bosses en pleine période de reproduction. Tout ça sous un ciel toujours gris…
Heureusement pour nous, les baleines en rut n’ont que faire du mauvais temps. Nous avons eu le droit à un véritable ballet de la part de ces mâles imposants pour séduire leurs femelles : sauts libérant de grosses gerbes d’eau et nous permettant d’admirer leur corps énorme, sorties de queue, dos ou nageoire latérale. Un spectacle magnifique et inoubliable !!
La ballade sur l’île nous a permis de voir pas mal d’oiseaux mais surtout un étonnant spécimen aux pattes bleues.
Cette promenade a aussi coûté un œil à Manu qui s’est pris une vilaine branche dans les yeux… Nécessité donc de nous rendre dans la grande ville la plus proche (3h de bus) pour voir un ophtalmo : diagnostic, une belle rayure sur la cornée dont le seul traitement est le repos yeux fermés à l’abri de la lumière…C’est dommage, il fait enfin plein soleil ici…Après 1 jour de repos total et un nouveau contrôle ophtalmo, tout est rentré dans l’ordre. 4h de bus plus tard, nous voilà de nouveau au bord de la mer et la météo semble cette fois-ci adaptée à l’activité tant attendue : la farniente!
Moins d’une semaine avant notre retour en France…On a hâte de vous revoir, merci à nos fidèles lecteurs et leurs commentaires !
Photos ajoutées dans l’album « Ecuador »