Ca y est, 7 mois déjà, le périple se termine…
Ces derniers jours ont plutôt été très tranquilles : pas d’ascension de
montagnes enneigées, pas de trekking, pas de baleines ni de requins, pas
d’alligators ni d’anacondas, pas de descente folle en vélo… La plage, le soleil
(seulement un petit peu), le surf pour Manu, la baignade et la bronzette pour
moi, du poisson cru et de la bière fraîche, et c’est très bien comme ça.
Après un dernier bus de nuit (le 12ème !!)
certainement le moins confortable qu’on ait jamais pris, nous voilà de retour
sur Quito pour prendre notre avion demain. Que ça fait drôle, on est un peu
déconnectés… C’est donc le moment de regarder un peu en arrière et de faire un
bref récapitulatif de ces 7 mois qui resteront gravés dans nos mémoires.
1 nouvelle langue apprise,
10 pays decouverts,
45 495 kms parcourus en avion,
6 500 kms parcourus en van en Nouvelle
Zélande,
360 h de bus en Amérique du Sud,
beaucoup, beaucoup d’heures de marche et
grimpette (mais inchiffrable…)
beaucoup d’heures aussi passées sur
l’ordinateur pour vous présenter ce blog,
plus de 90 lits testés,
beaucoup de belles rencontres,
et enfin, tellement de paysages différents
admirés comme en témoignent nos différentes bannières…
Il est désormais temps de rentrer, bien qu’on
aurait bien prolongé encore le périple. Nous savons déjà quels sont les
endroits où l’on veut retourner pour de prochains voyages, même si l’on sait
qu’ils seront de plus courte durée !
Départ avec un petit pincement au cœur donc…
Mais tellement contents de vous retrouver aussi !!!
A dans 2 jours pour certains, à dans quelques
semaines pour d’autres !
Ces dernières semaines étaient sensées être sous le signe de la détente, farniente sous le Soleil, c’est raté… La météo a en effet continué sur sa lancée après le Cotopaxi : ciel blanc-gris, nuages bas et parfois pluie…
Nous avons fait la connaissance des chauffeurs de bus équatoriens : verdict, pas mieux que les péruviens ou boliviens. Faute de place, assis dans la cabine du chauffeur, nous étions aux 1ères loges pour admirer, impuissants, le spectacle : pied au plancher je klaxonne, je double coûte que coûte parce que à 3 sur une double voie ça passe, je me rabats quand même si c’est un gros camion en face car faut pas pousser, je mange une glace d’une main et téléphone de l’autre et c’est mon ventre qui conduit, je dépose ou plutôt jette des gens en route…Ce charmant monsieur nous a finalement amené à bon port alors que dire ?? Leur devise n’est pourtant pas très rassurante « Dieu est le pilote, je suis seulement le copilote ».
Arrivés à Banos, la grisaille nous empêchait de voir le principal attrait de cette ville : le volcan la surplombant. Finalement, le ciel bleu s’est montré quelques heures et nous avons enfin pu découvrir ce fameux volcan au milieu de vallées verdoyantes : les habitants ne l’avaient pas vu depuis 1 mois à cause du mauvais temps !
Nous nous sommes donc rapidement dirigés vers la côte pensant y trouver chaleur et soleil : et bien non, toujours pas ! Têtus, comme si ne rien n’était, nous nous sommes quand même un peu posés sur la plage et Manu s’est essayé au surf avec Vincent, un belge que nous recroisons régulièrement depuis le Chili.
Nous nous sommes nourris (et ça continue) quasi exclusivement de poisson et crustacés frais et cru, sous forme de ceviche (marinés dans le jus de citron, miam miam) et de bons cocktails. L’ambiance était plutôt festive car il s’agissait d’un WE férié donc il y avait pas mal de locaux bien enclins à se défouler ! Un bon bordel toutes les nuits et pas une place dans les hôtels : nous avons donc passé notre 1ère nuit dans un hôtel mais sous une mini tente 1 place, dans laquelle nous avons réussi à dormir tous les 2 avec nos gros sacs !
Nous sommes ensuite remontés un peu plus au Nord à Puerto Lopez, lieu de prédilection pour aller sur l’Isla de la Plata (surnommée « les Galapagos du pauvre») observer oiseaux et surtout baleines à bosses en pleine période de reproduction. Tout ça sous un ciel toujours gris…
Heureusement pour nous, les baleines en rut n’ont que faire du mauvais temps. Nous avons eu le droit à un véritable ballet de la part de ces mâles imposants pour séduire leurs femelles : sauts libérant de grosses gerbes d’eau et nous permettant d’admirer leur corps énorme, sorties de queue, dos ou nageoire latérale. Un spectacle magnifique et inoubliable !!
La ballade sur l’île nous a permis de voir pas mal d’oiseaux mais surtout un étonnant spécimen aux pattes bleues.
Cette promenade a aussi coûté un œil à Manu qui s’est pris une vilaine branche dans les yeux… Nécessité donc de nous rendre dans la grande ville la plus proche (3h de bus) pour voir un ophtalmo : diagnostic, une belle rayure sur la cornée dont le seul traitement est le repos yeux fermés à l’abri de la lumière…C’est dommage, il fait enfin plein soleil ici…Après 1 jour de repos total et un nouveau contrôle ophtalmo, tout est rentré dans l’ordre. 4h de bus plus tard, nous voilà de nouveau au bord de la mer et la météo semble cette fois-ci adaptée à l’activité tant attendue : la farniente!
Moins d’une semaine avant notre retour en France…On a hâte de vous revoir, merci à nos fidèles lecteurs et leurs commentaires !
Ca y est nous y voilà : après 6 mois et quelques de vadrouille, nous atteignons
le dernier pays de notre périple, l’Equateur ! Nous avons survolé la
majestueuse cordillère blanche du Pérou et avons aperçu le sommet gravi qq
jours auparavant, puis avons découvert les magnifiques volcans Cotopaxi et
Chimborazo (ce qui nous a donné des envies on ne vous le cache pas !), avant
d’atterrir à Quito.
1eres impressions à notre arrivée, LE CALME de cette ville. Quito est vaste,
mais les voitures dociles, klaxonnant raisonnablement, s’arrêtant pour nous
laisser traverser; les télés sont allumées mais à des volumes normaux. Il n y a
pas cette effervescence du Pérou ou de la Bolivie. La visite du Vieux et
très beau Quito nous a un peu fait penser à ce que nous imaginons des villes
d’Amérique centrale. Changement de décor donc même si ce n est pas radical. La
cuisine elle aussi est un peu différente même si l’on retrouve l’éternel poulet
frites à tous les coins de rue... Nous nous sommes régalés avec l’encebollado,
une sorte de bouillabaisse version équateur, et tellement pas cher.
Après 2 jours sur Quito, ce que nous avions vu de l’avion
nous a rappelé à l’ordre : objectif, ascension du plus haut volcan actif du
monde, 5 897m, le Cotopaxi ! Direction le parc national aux portes
duquel nous avons trouvé une sympathique hacienda pour nous relaxer et profiter
du jacuzzi a disposition avant la grimpette.
Le lendemain, 4x4 pour arriver au pied du volcan et grimper jusqu au refuge
situe à 4 800m. 200m de dénivelé le 1er jour, facile me direz vous, mais les
forces naturelles étaient contre nous ! Du vent à faire pâlir la Patagonie
faisant voler le sable et nous faisant faire de joyeuses embardées. Ah oui, et
un peu de pluie aussi...Mais la météo change rapidement en montagne, donc nous
restons optimistes...Il nous faudra bien une dizaine de thés pour nous
réchauffer.
En fin d’après midi notre voeu est exaucé : parfait ciel bleu nous laissant
enfin le sommet à découvert, mais toujours beaucoup de vent. On a encore le
droit a un beau coucher de soleil, on ne s’en lasse pas.
Après un très bon repas confectionne par notre guide surnomme "petit
loup", digne d’un bon resto et tellement mieux que l’habituel
spaghetti/tomates ou riz/poulet sur-cuit, nous allons nous coucher tôt. Les
multiples réveils nocturnes pour pause pipi nous font découvrir une météo qui
s’empire : tout est de nouveau couvert, il pleut et le vent s’annonce
terrible...
Etant là, on décide de tenter le coup ainsi que quelques autres courageux du
refuge. On se couvre comme il faut, seuls les yeux et le nez dépassent.
Nous croisons plusieurs groupes faisant demi tour. Au bout
d’une heure de marche dans cette désagréable arène volcanique, vent de face
nous déséquilibrant, neige, vêtements complètement gelés, ma motivation et mon
envie de poursuivre ne sont plus au rendez vous… Manu est encore bien en forme
et aimerait bien poursuivre au moins jusqu’au glacier mais le guide nous dit que
ça risque d’être pire là haut. Nous décidons donc de faire demi tour, la météo
a eu raison de nous. Personne ne pourra monter au sommet cette nuit là… La seule
photo souvenir sera cette fois ci prise au refuge, nous et nos affaires tous momifiés…
De retour dans notre hacienda, nous profitons d’une dernière
baignade dans le jacuzzi avant de partir demain matin pour Banos, ville au
climat agréable située au pied d’un volcan fumant, puis rejoindre la plage par
la suite. Fini les sommets et le froid, vive les vacances -:) !!!
Nous avons passé quasiment 2 semaines dans la Cordillera
Blanca près de Huaraz dans le nord du Pérou. Nous avons fait des randos, un
trek de 3j et l’ascension du Tocllaraju en 4j.
Nous sommes partis en trek 3j avec nos amis anglais, sans
guide ni porteur (on s’est trompé de chemin le 2éme jour, ce qui nous a fait
marcher 4h de plus…).
Le trek était très sympa, 2 belles vallées, un col à
5 100 m à franchir, des glaciers, des lacs et des pics enneigés à
profusion. Nous avons assisté à 2 grosses avalanches, le bruit était hyper
impressionnant.
On a dormi assez haut (4 100 et 4 700 m), la tente
et les affaires étaient complètement gelées le matin. Heureusement on a eu beau
temps et tout sèche très vite une fois le soleil levé.
Une journée de repos et nous étions d’attaque pour tenter
l’ascension en 4j du Tocllaraju qui culmine à 6 034 m. Cette montagne est
réputée technique sur la fin et on a pas été déçu !
Le 1er jour a été assez tranquille, le taxi nous
à déposé à 3 300 m, des mules nous attendaient pour charger tout le
matériel. On est donc monté au campo baso à 4 350 m sans les sacs.
C’était le grand « luxe » au campo, on a eu le droit à une tente
cuisine où l’on pouvait tenir debout ! On avait une belle vue sur le
Tocllaraju bien dégagé.
Le 2ème jour a été un plus dur, il a fallu
crapaüter dans les moraines avec les sacs bien lourds pour atteindre le campo
alto à 5 100 m. On a monté les tentes sur le glacier, une grande première
pour nous !
Le panorama du campo alto était magnifique avec un beau
coucher de soleil.
On a mangé très tôt car la température descend bien vite là
haut.
3ème jour : le plus dur…Levés à 0h30, il
faut s’habiller et s’équiper pour le sommet. C’est jamais le moment le plus
sympa…
Le début de l’ascension n’est pas trop raide mais la neige
fraîche et le vent froid ne facilitent pas les choses. Il y a quelques murs assez longs de 50° à franchir et
quelques crevasses à enjamber (pas large mais très profondes, plus de 50 m).
Vers 7h00, on arrive au pied du sommet, le soleil se lève tranquillement
et la vue est impressionnante, ça ressemble à une espèce de champignon
géant !
Comme au Misti, on aperçoit l’ombre géante de la montagne
dans le ciel et la vallée.
La partie finale pour accéder au sommet est très technique
et la plus dure que l’on ait faite pour le moment, rien à voir avec les
précédents sommets. Première difficulté, une arrête très raide de 65° avec un
vide d’au moins 1 000 m en contrebas ! Plein d’adrénaline, il faut
grimper avec 2 piolets version film à sensation !
Il faut aider le guide à poser les stations intermédiaires, on s’est retrouvé seuls tout
les deux sur une partie très raide avec la corde coincée dans la glace…on
faisait pas trop les malins !
Avant d’atteindre le sommet, encore un dernier effort, un
mur à 90° de 5 m à escalader surplombant une crevasse. A 6 000 m et après
avoir marcher 6h, l’effort est assez rude ! Marie est complètement crevée
et je dois l’aider à se hisser sur le mur, mais on y arrive tant bien que mal, çà
y est on a réussi, 6 034 m !!!
La vue panoramique à 360 ° sur plus de 80 pics enneigés
entre 5 000 et 6 700 m est très impressionnante ! On est
tellement haut que l’on arrive à distinguer au loin la courbure de la
terre !
On fait quelques photos souvenirs et la photo traditionnelle
de la montre. Il ne faut pas trop tarder car la descente est aussi compliquée
et la neige commence à ramollir.
Il y a deux passages en rappel à faire. C’est amusant mais
aussi un peu flippant, il y a un saut d’une dizaine de mètres à faire sous un
aplomb, ce qui a causé une belle frayeur à Marie ! Mais elle s’en est très
bien tirée !
La suite de la descente est plus tranquille, on arrive au
campo alto lessivés. Il faut démonter les tentes et redescendre au campo baso
rapidement pour y passer la 3ème nuit bien méritée !
Le 4ème jour est tout tranquille, on sera rentré
en ville dans l’après-midi et on fêté l’ascension le soir avec nos amis et les
guides.
On part cette nuit pour Lima où l’on prend un vol pour Quito
demain, dernier stop avant le retour en France !!!!!!!!!!!!
Après une nouvelle nuit dans le bus, nous sommes arrivés à
l’aube à Ica, chauffeur de rally oblige une fois de plus…Plus tard dans la
matinée nous avons alors découvert le décor surprenant dans lequel nous nous
trouvions : une véritable oasis au milieu de dunes géantes ! Avions
nous été télé transportés vers le Sahara ??? Bien sûr que non, mais nous
ne nous attendions vraiment pas à ce type de paysages au Pérou !
Le village est minuscule, bâti autour de la lagune, et tout
est fait pour les touristes : restos de gringos bien chers, locations de
sand board à tous les coins de rue, proposition pour des tours de buggy (de
gros 4x4 sans toit très bruyants pour jouer aux montagnes russes sur les dunes
et les détruire par la même occasion…).
Bref, une journée nous a suffit pour profiter un peu des
hamacs, de la piscine de l’hôtel, découvrir le désert à perte de vue du haut
des dunes (à pieds pour nous) et nous amuser dans le sable. Le décor et le
climat étaient agréables mais nous n’étions vraiment pas fans de l’ambiance
régnant ici.
Bonne surprise, nous avons recroisé là bas par hasard le
couple de Lillois que nous avions quitté 3 semaines plus tôt et avec qui nous
avion gravi le Huayna Potosi ! Pour eux c’est la fin du voyage mais nous
nous reverrons en France !
Le lendemain midi, nous avons donc repris un bus pour Lima,
puis de Lima un bus de nuit pour Huaraz (ça fait beaucoup de bus tout ça…). Nous
avons battu tous les records de nuisances sonores ce jour là : des klaxons
fatigués aux sonorités parfois très aigues, la télé à fond saturant le son
passant des films du type comédie musicale mexicaine (??), le joyeux bordel de
la gare routière à Lima avec ses bus manoeuvrant dans tous les sens moteur en
marche et fumée allant avec, et enfin les annonces vocales incompréhensibles à
cause de la saturation du son une fois de plus… AAAAHHHH !!!
C’est donc très contents que nous sommes arrivés à
destination ! Huaraz est en effet située en plein cœur de la cordillère
blanche : voir à notre réveil tous ces pics enneigés autour de nous nous a
apaisé.
Nous avons retrouvé ici un couple d’anglais (Simon et Cath)
que nous avions croisé plusieurs fois en Patagonie et partons ensemble demain
pour un trek de 3 jours dans la cordillère, histoire de nous mettre en jambe
avant de tenter ensemble un nouveau sommet enneigé. Ici, les sommets de 5 000 à plus de 6 500m
grouillent donc la vue d’en haut (si on y arrive) promet !!
C’est avec nos amis québécois et un guide que nous nous
sommes décidés à gravir le volcan El Misti (le seigneur en quechua, rien que
çà !) qui surplombe la sympathique ville d’Arequipa du haut de ses
5 822 m.
La principale difficulté de la grimpette, outre le froid et
l’altitude, c’est que la jeep ne peut s’approcher qu’à 3 400 m. Il faudra
donc faire 1 200 m de dénivelé le premier jour jusqu’au campo alto à
4 600 m avec les gros sacs (pas d’eau donc 5l de flotte chacun et tous le
matos de camping) et encore 1 200 dans la nuit (sans les sacs ouf !)
pour atteindre le sommet.
Arrivé en milieu d’après midi au camp, on découvre une bien
jolie vue sur les montagnes alentours. Notre guide nous prépare le dîner et on
admire le magnifique coucher de soleil.
Réveillés, enfin on a eu du mal à fermer l’œil, à 1h30 du
mat’, notre gentil guide nous apporte du maté de coca et peu de pain.C’est pas
très frais que l’on ingurgite quelques forces et que l’on enfile toutes nos
couches.
Jolie surprise en sortant de la tente, on voit la ville
d’Arequipa toute illuminée.
La montée à la lampe frontale est assez raide mais le rythme
est bon. On a le droit à quelques bonnes rafales de vent froid, les doigts
commence à geler et les bouteilles d’eau aussi...Le soleil commence à se lever
tout doucement derrière le volcan et on peut voir l’ombre géante d’El Misti sur
la ville et la vallée, le spectacle est vraiment grandiose !
Après 6h de marche, on arrive contents et pas trop fatigués
au sommet (en tout cas bien plus en forme qu’au Huayna Potosi) du volcan à
5 822 m marqué par une croix géante en fer. On se pose au soleil à l’abri
du vent et on contemple le magnifique cratère.
La descente est beaucoup plus facile, on se laisse glisser
dans des pentes ensablées très raides. Il ne nous faudra que 3h30 pour
redescendre tout en bas ! Si toutes les descentes pouvaient être comme çà…
Après un jour de repos et même pas courbatures (héhé c’est
qu’on est bien entraînés !), nous prenons un bus de nuit pour Ica, afin de
passer quelques jours pèpères dans une oasis voisine au milieu des dunes de
sable. Plus de photos dans l'album "Peru".
Après un passage de frontière très simple (pas de longues
fouilles de sacs comme au Chili), nous avons donc gagné l’avant dernier pays de
notre périple : le Pérou !
Nous avons choisi comme 1ère étape Cuzco,
ancienne capitale de l’empire inca. Celle-ci est un beau mélange entre les
vestiges incas et l’architecture coloniale espagnole (même si ces derniers ont malheureusement détruit la plupart des sites pour leurs constructions…).
Comme nous le disions dans le dernier message, authenticité
et tradition sont moins présents qu’en Bolivie. Ici, la tenue traditionnelle
est devenue un attrape touristes : certaines femmes se postent à des
endroits stratégiques, vêtues du parfait costume traditionnel, un lama à la
main un bébé dans l’autre, et demandent de l’argent pour être prises en photo,
bof bof…On y trouve par contre toujours les succulents jus de fruits pressés sur le marché.
Nous avons retrouvé le couple d’allemands que nous avions
quitté quelques mois auparavant en Patagonie : c’est toujours bien de
revoir des têtes connues ! Nous avons ensemble goûté la spécialité du
coin : le cuy (= cochon d’inde, celui que beaucoup d’entre nous ont gagné
à la fête foraine puis câliné affectueusement…). Ici, on le bouffe !
Verdict : pas terrible du tout surtout la peau… En plus, il est servi
entier, debout, de profil ou sur le dos, sa bouche ouverte nous laissant voir
ses 2 p’tites dents…
C’est avec eux et les québécois (on ne se quitte plus !)
que nous avons découvert les ruines incas des alentours de Cuzco. Nous y sommes
allés crescendo : 20 kms à pied le 1er jour faute de grève des
transports pour découvrir 4 sites les plus proches de la ville ; puis
partage d’un microbus fou (on s’accroche, on serre les fesses et on se bouche
les oreilles : klaxon, toujours klaxon) pour visiter les superbes sites de
Pisac et Ollantaytambo ; puis, fin en apothéose : le Machu
Picchu !!!